La « fermeture » de la route des Balkans le 8 mars 2016, n'a pas arrêté les migrations mais elle a davantage criminalisé le passage des frontières. Le phénomène de la féminisation des flux migratoires sur la « route des Balkans » a pu être observé, alors que les dispositifs d'accueil et de prise en charge par les autorités serbes étaient définis dans un cadre politique flou, par ailleurs peu adaptés aux besoins des femmes et des jeunes filles dans une situation d'urgence relative et un cadre politique extrêmement flou. Les besoins des femmes sont souvent vus à travers le prisme stéréotype de la « femme-mère » reproduisant ainsi le cadre patriarcal de la société serbe. Nous analyserons la politique et les mécanismes de protection des femmes, et des jeunes filles migrantes et des demandeuses d'asile ainsi que celles victimes de la violence ou de la traite d'êtres humains.