La communication proposée s'inscrit dans le cadre d'une thèse en cours portant sur la professionnalisation du militantisme féministe et repose sur une enquête ethnographique menée dans trois associations départementales du planning familial. L'objectif de cette communication n'est pas de montrer à nouveau que le monde associatif est un monde de travail ni que les frontières entre travail et militantisme, bénévolat et salariat sont instables, mais plutôt de prendre au sérieux ces catégories. En effet, le recours aux catégories « bénévole » / « salariée » / « militante» / « professionnelle » dans ces associations féministes, dans lesquelles les activités sont réalisées par des femmes et « pour des femmes », soulève des enjeux politiques (reconnaissance d'un groupe professionnel, financement public, etc.) et a des effets sur l'organisation du travail (valorisation, rétribution, hiérarchie), sur les représentations qu'ont les actrices de leur travail ainsi que sur leurs trajectoires.

Political issues of the categories of feminist work in Planning Familial

The paper is part of an ongoing thesis on the professionalization of feminist activism and is based on an ethnographic study in three local associations of the Planning Familial. The aim of this communication is not to point out again that the voluntary sector is a world of work, neither that the boundaries between work and activism, voluntary work and wage labor are unstable. Rather, I will take these categories seriously. Indeed, the use of the "volunteer" / "employee" / "activist" / "professional" categories in these feminist associations - in which activities are carried out by women and "for women" - raises political issues (recognition of professional group, public funding, etc.) and has effects on the organization of work (valorisation, retribution, hierarchy) and on the representations that actresses have of their work and on their trajectories.